Postes - Malgré le pilonnage médiatique « un professeur devant chaque élève », il manque encore des professeurs dans les établissements parisiens, le plus souvent sur des BMP (Braque, Daudet, Dorgelès…). Le dessous des cartes, c’est le recours croissant aux contractuels pour occuper les postes non pourvus.

Personnels - Le manque d’AESH et de personnel médico-social est criant : que ce soit à Courteline, à George Sand, à Yvonne Le Tac, ou à Poquelin en ULIS. Dans plusieurs établissements, il n’y a pas d’infirmière (Rouault, Péguy, Seligmann). Au collège Gambetta, c’est le désert : ni infirmière, ni médecin scolaire, ni assistante sociale, ni Psy-ÉN à la rentrée. C’est pourtant souvent à l’infirmerie que les élèves évoquent le harcèlement, problème considéré comme « grande priorité » par le Gouvernement.

Effectifs - La fermeture de 60 classes à la rentrée de septembre a fragilisé nombre de collèges, d’autant plus que les effectifs n’ont pas baissé dans les classes : ils sont au maximum en REP, 25 élèves par classe au collège Pailleron ou à Suzanne Lacore, mais ailleurs également ; 28 élèves à Daudet par exemple.

Bâti - La rentrée s’est faite à Paris sous une chaleur suffocante. Pas de stores extérieurs, des fenêtres qui s’ouvrent mal, les bâtiments ne sont pas adaptés à la canicule. Les températures ont atteint des seuils ne permettant ni aux élèves ni aux enseignants de travailler : 39°C dans les classes au collège Péguy et 42°C dans les couloirs du collège Coysevox !

Pacte - Le Pacte ne suscite pas l’enthousiasme. Lorsque certains collègues acceptent de le signer, c’est en toute discréti on et presque jamais sur la brique « remplacement ». Le plus souvent, les collègues continuent à mener leurs projets et Devoirs faits en HSE. Dans nombre d’établissements (à Daudet par exemple) une motion anti-Pacte a été présentée au CA ; dans d’autres, le refus collectif a pris la forme d’un courrier. Le ministère compte sur la paupérisation des professeurs pour les faire tomber dans le piège du Pacte. L’enveloppe débloquée pour le Pacte permettrait pourtant une revalorisation générale substantielle. Continuons à réclamer l’abandon du Pacte !