20 septembre 2021

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Rentrée dans les collèges à Paris : les conditions n’y sont pas !

La suppression des postes et des heures dans les DHG pèse lourdement dans les collèges. De nombreux postes ou BMP ne sont pas pourvus au moment de la rentrée. Bon nombre de collègues sont sur deux voire trois établissements. Les conséquences sur les emplois du temps ne sont pas minces : pas le même nombre d’heures d’une semaine à l’autre....

La suppression des postes et des heures dans les DHG pèse lourdement dans les collèges. De nombreux postes ou BMP ne sont pas pourvus au moment de la rentrée. Bon nombre de collègues sont sur deux voire trois établissements. Les conséquences sur les emplois du temps ne sont pas minces : pas le même nombre d’heures d’une semaine à l’autre, 3 heures de suite avec la même classe, un temps de présence au collège de plus en plus étalé sur la semaine, etc. Nos conditions d’exercice du métier sont réellement dégradées. Et face aux tâches toujours plus nombreuses liées à la mission, les enseignants volontaires pour être professeur principal manquent à l’appel.

Dès la reprise, les classes sont déjà surchargées, d’autant plus avec les regroupements, en langue vivante notamment. Ainsi, on dénombre par exemple pas moins de 35 élèves en espagnol à Pierre de Ronsard !

Dans les collèges, ce sont aussi des postes d’infirmières (pas d’infirmière à Apollinaire), de psy-EN (6h par semaine à Citroën pour 670 élèves) qui manquent. De nombreux agents ne sont pas en poste à la rentrée pour assurer le nettoyage des salles et des locaux, souvent non remplacés.

Les AESH ne sont pas non plus en nombre suffisant pour accompagner les élèves en situation de handicap, et les variations à la tête des PIAL n’y changent rien. Au collège Germaine Tillion, 2 AESH seulement pour 30 élèves avec notification MDPH !

Au niveau sanitaire, le dispositif une salle / une classe a été abandonné à la rentrée dans de nombreux collèges mais pas partout, certaines directions continuant à l’imposer aux équipes. Alors que quelques établissements ont été équipés de capteurs de CO2, qui font la preuve que dans une salle fermée avec 28 élèves, l’air est très très vite saturé, c’est d’une dotation en purificateurs d’air dont les établissements auraient besoin : dans chaque collège, des collègues déplorent des fenêtres qui ne s’ouvrent toujours pas, après presque 2 ans de pandémie.

En revanche, le projet d’auto-évaluation des établissements n’a pas été abandonné et de nombreux collèges devront cette année se plier à l’exercice. Ce sera l’occasion pour les collègues de dénoncer les conditions de plus en plus difficiles dans lesquelles nous exerçons notre métier.