28 novembre 2023

Actualités

CPGE : Non aux fermetures ! Non à la déréglementation !

Après les fermetures d’ECG à Rodin et à Paul Valéry, de l’hypokhâgne de Victor Hugo, le rectorat de Paris annonce qu’il va de nouveau fermer de nouvelles CPGE. Inadmissible !

ACTION INTERSYNDICALE : rassemblement mercredi 6 décembre à 14h00 à proximité du Ministère de l’éducation nationale ; place Jacques Bainville, métro Solférino

Quatre nouvelles fermetures à Paris à la rentrée 2024
Il s’agit cette fois de l’hypokhâgne de Lamartine, d’une khâgne à Chaptal, d’une ECG 1re année à Decour (puis donc la 2e année à la rentrée 2025), d’une ATS à Pierre-Gilles-de-Gennes. L’argument des effectifs est inaudible : elles sont toutes au-delà de 34 élèves et la plupart sont bien au-delà de l’effectif pléthorique. L’académie justifie également les fermetures par l’ouverture de nouvelles classes préparatoires réservées aux bacheliers professionnels : une TSI (technologie, science de l’ingénieur) à Chaptal pour amener des bacheliers pro vers les écoles d’ingénieurs, une ECT (économique et commerciale, option technologique),réservée aux bacheliers professionnels du tertiaire à Lemonnier. Ces formations rares, d’une durée de trois ans, sont une très bonne nouvelle mais nous refusons que les ouvertures se fassent à moyens constants ! La démocratisation de l’enseignement supérieur et la très forte augmentation des effectifs du post-bac continuent de se faire sans y mettre les moyens. A défaut, le gouvernement a créé Parcoursup pour ne pas augmenter les places dans les filières non sélectives très demandées, et toute ouverture se fait au détriment de l’existant, sans tenir compte du travail accompli par les collègues dans ces classes et en les prévenant à nouveau alors que le mouvement SPEN touche à sa fin.
De nouvelles « expérimentations »
Au lycée Carnot, une expérimentation est en cours de construction pour une mise en place à la rentrée 2025 : un parcours « innovant » avec partenariat avec l’UTC (université technologique de Compiègne) pour intégrer l’UTC après 2 ans de CPGE à Carnot (sorte de CPGE avec prépa intégrée publique et dans le secondaire). Les collègues ont été mis devant le fait accompli. Cela se ferait en fermant une PCSI puis une PC. Est-ce que les élèves postuleront un parcours aussi fléché ?
A Henri IV, c’est une CPPE (classes préparatoires au concours de professeur des écoles) qui ouvrirait pour 30 à 35 élèves, financé comme une CPGE, avec des professeurs d’université et des professeurs du secondaire. Pas de maquette encore (!) mais clairement bâti pour un concours remis en place à Bac+3. Si nous sommes favorables à des prérecrutements comme à l’époque des IPES avec des étudiants rémunérés pour leurs études afin de davantage démocratiser l’accès à nos métiers, ce n’est pas le modèle, les étudiant-e-s ne seraient pas rémunéré-e-s.
A Paul Valéry, il est question d’une nouvelle CPES (cycle pluridisciplinaire d’études supérieures) autour du cinéma. Nous sommes fermement opposés à ce type de formation sans programme, sans cadre, qui vient concurrencer (à moindre coût) les CPGE et soutenons les collègues de l’établissement qui la refusent.
Au CSA du 5/12, vos élu.es SNES-FSU vont défendre les formations visées par la fermeture et dénoncer la politique de rigueur qui nuit à la démocratisation de l’enseignement supérieur en Ile-de-France.