DNB 2024, la reconquête du mois de… juillet

Avec ces dates tardives (1er et 2 juillet), le ministère met à mal le travail de préparation de la rentrée 2024.

C’est sans concertation et à la surprise générale que le Ministère a annoncé (BO du 28 septembre 2023) les dates très tardives de la session 2024 du Brevet : les épreuves auront lieu les 1er et 2 juillet.

Les vacances commençant le samedi 6 juillet, cela signifie que les corrections des épreuves vont se télescoper avec les réunions de préparation de rentrée. Constitution des classes, conseils d’enseignements, plénières pour faire le bilan de l’année et ouvrir des perspectives sur la suivante : tout ce travail important des personnels est entravé, bafoué. Comment ces réunions collectives pourraient-elles avoir lieu en juillet alors que la plupart des collègues seront convoqués pour corriger les copies d’examen ?

On nous dira sans doute qu’il s’agit de garder les élèves plus longtemps en cours. Mais ces dates tardives du DNB amèneront sans doute les établissements à anticiper les réunions de préparation de rentrée et à les placer fin juin, puisqu’il faut bien qu’elles se tiennent. Cela n’aura donc aucun effet sur la date de fin des cours.

Quel est alors l’objectif du ministère ? Encore de l’affichage, avec l’idée de mettre au pas des personnels perpétuellement soupçonnés d’incurie. Comme si les professeurs de collège étaient en vacances sitôt les cours terminés… Si ce n’est pas de la méconnaissance, cela ressemble fort à de la provocation.

Il aurait été bien plus cohérent de fixer les épreuves écrites aux 27 et 28 juin, dates qui avaient d’ailleurs été annoncées dans les médias quelques heures avant la publication du BO. Cela aurait permis aux professeurs de corriger les copies d’examen, puis de se réunir pour la préparation de la rentrée 2024.

Le SNES-FSU tient à rappeler que le travail hors de la présence des élèves constitue bien du temps de travail. Il souligne que les indemnités de correction sont ridiculement basses et demande leur revalorisation. Il exige également le paiement des épreuves orales du DNB (voir la lettre pétition, à télécharger et adapter à la situation du collège).