11 mai 2023

Carrières

CAP examen des contestations de RDV de carrière reportée : le mépris de l’administration continue

CAP examen des contestations de RDV de carrière reportée : le mépris de (…)

La CAP devant examiner les contestations de RDV de carrière des certifié.es, CPE, PsyEN et PLP devait se tenir le 11 mai, après avoir été reportée en raison du mouvement social.

Constatant que la direction de l’Académie n’était représentée par aucun de ses membres, mais uniquement par des adjoints sans pouvoir de décision pour arbitrer et modifier les avis, les élu.es du SNES et de la FSU ont refusé de siéger. Les autres organisations syndicales, ralliant la position du SNES et de la FSU, ont également décidé de ne pas siéger.

Les élu.es représentant.es du personnel déplorent cette situation, qui retarde en conséquence l’examen et la révision des situations, mais également la tenue des autres opérations de carrière qui en découlent : avancement, hors classe.

Les élu.es entendent défendre les droits des collègues, obtenir des améliorations et non perdre leur temps face à une administration qui, ayant déjà ficelé par avance les décisions, ne voudra entendre aucune des remarques formulées par le Snes FSU. Forts de l’expérience de la CAP des certifié.es de l’an dernier, les représentant.es de la FSU ont donc refusé de siéger.

A l’heure où le dialogue social est mis à mal, où l’apaisement doit être retrouvé pour que les instances démocratiques puissent jouer leur rôle, l’Académie ne peut afficher un tel mépris envers les collègues. Les certifié.es, CPE, PsyEN et PLP méritent que la direction académique se déplace pour examiner leur carrière au même titre que pour les agrégé.es, pour qui elle a réussi à libérer son agenda. A l’instar de la politique sociale menée par un gouvernement toujours sourd à la colère qui gronde et aux casseroles qui résonnent, la direction académique semble animée par la même conception de l’écoute et du dialogue, cantonnée à une mascarade de discussions où les instances où siègent les organisations syndicales seraient reléguées à n’être qu’une chambre d’enregistrement.

La loi de fonction publique a certes tenté de museler le dialogue social, mais les instances existent encore, et les commissaires paritaires SNES et FSU continueront à y faire porter la voix des collègues et à mettre l’administration face à ses contradictions.