Le MENJ, après avoir assuré que « tout était sous contrôle », communique maintenant sur l’urgence à renouer avec les apprentissages pour limiter la fracture numérique, les inégali-tés sociales et culturelles rendues criantes par le confinement. Si personne n’est dupe des véritables mobiles économiques du gouvernement pour cette décision, ce ministère ne semble pas en déduire la nécessité d’un plan d’investissement pour l’École. C’est ce que réclame la FSU.
La question du retour à l’École des enfants et adolescents est éminemment anxiogène pour les parents, pour les personnels mais également pour les élèves. Interventions gouverne-mentales après interventions, le flou voire les contradictions dans les annonces ne sont pas clarifiés. Flou sur la possibilité de respecter les consignes de sécurité sanitaire, sur l’orga-nisation locale du fonctionnement des établissements, sur le caractère non obligatoire de la rentrée qui instaure de fait une école à deux vitesses et fait reposer sur les familles le di-lemme entre les risques professionnels et les risques sanitaires. Ces imprécisions qui ren-voient tout sur le local ne rassurent pas.
Réussir le retour à l’École, c’est y offrir d’abord un cadre sécurisant pour les élèves comme pour les adultes qui les encadrent.

la publication du collectif Psy-EN de la FSU