12 octobre 2023

Les Personnels

Après le 03/10/2023, c’est le 13/10/2023 : toujours mobilisé.e.s pour le pouvoir d’achat !

Notre belle mobilisation nationale du 03/10/2023 doit se poursuivre à travers celle du 13/10/2023 qui mobilise les travailleuses et les travailleurs européens contre l’austérité et pour le progrès social. Le SNES-FSU et les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap y seront ici !

Pour le ministère, il n’y a donc pas de sujet de plainte sur les conditions de travail et salariales.

Le SNES-FSU dit OUI, il y a matière à se plaindre et à ne pas se contenter de ce qui nous est octroyé !

Le 13/10/2023, le SNES-FSU attend les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap à 14h00, Place d’Italie.

Mardi 3 octobre 2023, journée nationale de mobilisation des accompagnant.e.s d’élèves, l’intersyndicale île-de-France a été reçue en audience par une représentante du cabinet du ministre et un représentant de la DGRH qui ont déroulé la commande présidentielle du 26 avril 2023.

Le SNES-FSU, en intersyndicale, a énoncé ont énoncé leurs revendications pour les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap, à savoir la création d’un statut d’un corps de catégorie B, l’abandon des PIAL, le refus de l’ARE (fusion AESH-AED), la revalorisation salariale, une meilleure formation. L’intersyndicale a dénoncé la perte de salaire en passant en CDI, l’absence d’application des heures de fractionnement et de la subrogation, les conditions matérielles de travail dégradées et la souffrance au travail. Cependant l’administration a trouvé sévère l’état des lieux décrit par l’intersyndicale.

Demande de création d’un statut (corps de catégorie B)
Les représentants de l’administration disent comprendre la revendication du statut, mais que cela n’est pas à l’ordre du jour ; l’ordre du jour étant l’ARE (accompagnant à la réussite éducative) et le PAS (pôle d’appui à la scolarité).

PIAL / PAS
L’ordre du jour ne porte pas non plus sur l’abandon des PIAL mais sur sa transformation en PAS (pôle d’appui à la scolarité). Le Ministère est à la recherche de trois départements tests pour mettre en œuvre les PAS dès 2024, avant généralisation à la rentrée 2025. N’y aurait-il pas un petit air déjà vu avec les PIAL généralisés sans impact d’étude ? Alors que le pilote de PIAL cumule les responsabilités de chef d’établissement ou d’inspecteur de circonscription, le futur responsable du PAS serait une personne exclusivement dédiée à cette mission qui représenterait un ETP. L’administration ne sait pas dire si c’est un ETP enseignant.e ou accompagnant.e ! L’administration n’a rien répondu aux rappels du SNES-FSU, en intersyndicale, sur la mutualisation à outrance depuis la mise en place des PIAL, la perte de sens du mot accompagnement dans ces conditions de travail, les burn out, les démissions qui s’ensuivent, le manque d’attractivité du « métier » alors que la demande d’inclusion des élèves en situation de handicap explose, notamment à Paris.

ARE
L’administration a soutenu que seul.e.s les agent.e.s volontaires (aucune obligation) pourraient prétendre à l’ARE (contrat unique) et qu’il n’avait jamais été question de fusion, qu’il y aurait à l’avenir trois types de contrats coexistants : AESH, AED et ARE. Le SNES-FSU, en intersyndicale, reste dubitative face à cette affirmation et interroge sur la future hiérarchie des ARE : CPE ? pilote du PAS ? infirmière ? L’administration n’a pas encore de réponse. Le SNES-FSU, en intersyndicale, interroge aussi sur le volume souhaité par l’administration des futurs PAS. Réponse vague. Le fait que l’académie de Paris ne soit pas organisée en inter-degrés semble avoir été une découverte pour l’administration qui a répondu que des modifications géographiques pourraient être faites... A la question des futures formations proposées dans le cadre de l’ARE la réponse est restée vague également.

Le SNES-FSU, en intersyndicale, a bien sûr dénoncé la fusion AESH-AED qui sont deux « métiers » distincts exercés par des personnels qui n’ont pas les même compétences (l’inclusion demandant des compétences professionnelles particulières) qui appellent un positionnement différent de l’adulte vis-à-vis de l’élève. Le SNES-FSU, en intersyndicale, a dénoncé le risque que les AESH et AED acceptant l’ARE servent de variable d’ajustement dans les établissements. Le SNES-FSU a rappelé que le PIAL devait déjà permettre d’accéder au temps plein, qu’il n’en a rien été et que la plupart des AESH ont des temps partiels subis. Il a été répété que ce n’est pas un temps plein à 35 heures auquel.es aspirent les accompagnant.es mais un temps plein à 24 heures, car cette quotité horaire d’accompagnement constitue déjà une charge mentale importante (et aussi physique, le métier étant fatiguant car la présence effective en établissement est non négligeable) et qu’elles et ils n’ont pas besoin de plus.


La revalorisation salariale

L’administration avance que la revalorisation (10% à 13% + prime pouvoir d’achat + prime de fonction) a permis d’aller au-delà de la grille habituelle. Elle énonce l’effort consenti (augmentation de 200 euros par mois depuis août 2021, soit 25 % mensuel en moyenne) par l’exécutif et précise qu’il n’y aura pas de plan pluriannuel de revalorisation de la grille de rémunération des accompagnant.e.s. avant janvier 2024. L’intersyndicale a pourtant exprimé le fait que le salaire d’un personnel AESH en région parisienne ne permet pas de vivre dignement surtout avec l’inflation galopante. Prime Grenelle exceptionnelle (versée à tous et toutes les AESH en fonction de l’indice brut) annoncée fin octobre. Environ 500 euros. C’est-à-dire 800 euros proratisés sur la moyenne du temps horaire de travail.

Les heures de fractionnement et la subrogation

Malgré les directives nationales, l’e SNES-FSU rappelle que ces heures de fractionnement et la subrogation ne sont toujours pas appliquées dans les académies de l’Île-de-France.

Les conditions matérielles de travail

Le SNES-FSU a rappelé que malgré la circulaire de 2019 qui déclarait que les accompagnant.e.s font partie de la communauté éducative, beaucoup d’entre elles-eux continuent à ne pas avoir d’espace intranet au sein de leur école ou établissement, n’ont pas d’espace pour déposer leurs affaires, se sentent isolées et symboliquement exclu.e.s par l’appellation « salle des professeurs ». Comme cela ne lui coûte rien, l’administration a répondu positivement pour que ces éléments évoluent.

Cette audience, comme d’autres, n’a rien apporté : nous avons été écouté.e.s mais pas entendu.e.s. Mais nous ne nous résignons pas à ne pas être entendu.e.s et c’est pour cela que le 13 octobre 2023, le SNES-FSU appelle les accompagnant.e.s à participer à la journée européennes des travailleuses et des travailleurs pour combattre l’austérité et lutter pour un meilleur pouvoir d’achat, pour le progrès social.

RDV PLACE D’ITALIE
A 14H
VENDREDI 13 OCTOBRE 2023