30 mars 2022

Les Personnels

5 avril 2022 : NON à la proposition du candidat LREM !

5 avril 2022 : NON à la proposition du candidat LREM !

Le 10 avril 2022 aura lieu le premier tour des élections présidentielles et voici la proposition du candidat-président pour les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap ?

[Vidéo. Handicap : Emmanuel Macron répond à l’étudiant palois Simon Rosa (sudouest.fr)

Oublieux de sa promesse électorale de 2017 sur un statut, en 2022, il prétend proposer une avancée sociale en obligeant les accompagnant.e.s à travailler 35 heures sans pause méridienne, ni droit aux vacances. Sous prétexte d’éviter le double emploi au personnel accompagnant, il le transforme en personnel corvéable à merci, sur les temps scolaire, méridien, périscolaire, à domicile et pendant les vacances !

Pour dire non à cette nouvelle marque de mépris, le SNES-FSU propose deux actions aux accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap :

 diffuser largement la carte électorale des AESH de France ;

 manifester le 5 avril 2022 à 13h devant le ministère des Solidarités et de la santé jusqu’au ministère de l’Éducation Nationale pour dire NON A LA PROPOSITION DU CANDIDAT LREM !!!

Eh oui, il a osé !

En 2017, l’école inclusive devait être la priorité de son quinquennat et il avait proféré une promesse de statut aux accompagnant.e.s. ! Au cours de ces cinq dernières années, il a surtout mené ce personnel vers toujours plus de précarité et de maltraitance institutionnelle grâce à une gestion ultra managériale qui a conduit à toujours plus de démissions ou de burn out !

S’il concède dans cette vidéo avoir du mal à garder le personnel accompagnant, il omet sciemment d’indiquer pourquoi ce personnel est toujours en nombre déficitaire ! Il ne daigne pas préciser sa contribution à la perte de sens du métier d’accompagnant.e du fait de l’instauration des PIAL avec lesquels la mutualisation à outrance du personnel constitue sa norme de l’accompagnement.

De fait, il omet de dire que mettre en présence trois élèves et un adulte au sein d’une même classe, répartir un temps de service auprès de six élèves (voire plus) dans la même semaine, dans deux ou trois établissements en ne tenant pas compte des vrais besoins des élèves ne constituent pas un accompagnement mais seulement de l’affichage auprès des familles !

Dans la même perspective de destruction du métier d’accompagnant.e, il néglige de relater que l’absence d’anticipation des besoins en personnel fait subir aux accompagnant.e.s en poste des changements intempestifs d’accompagnement du fait des arrivées en continue des notifications d’élèves.

Ce sont à cause de ces conditions dégradées de travail que le SNES-FSU demande l’abandon des PIAL.

C’est non seulement la maltraitance faite à leur encontre qui poussent les accompagnant.e.s à la démission, mais c’est également celle faite aux élèves ! Ne voit-on pas régulièrement des élèves perdre une partie de leur quotité horaire d’accompagnement au profit d’autres élèves dont les parents ont su faire valoir leur droit auprès du tribunal administratif ? ! Pour ne pas faire de vague, les parents des élèves spoliés ne sont pas informés de la perte de droit de leur enfant et ceux dont les parents ont fait valoir leur droit sont accompagnés dans le respect de la notification accordée par la MDPH. La mise en concurrence des élèves dans l’accompagnement relève de tout sauf de l’égalité des chances qu’est censée leur apporter l’École de la Confiance !!! Le dégoût des agent.e.s d’être témoins et impuissant.e.s devant de telles situations pousse à la démission, après avoir été générateur d’un état dépressif !

Le SNES-FSU dénonce la mise en concurrence des élèves en situation de handicap, la dégradation de leur accueil et la maltraitance institutionnalisée des accompagnant.e.s. Le SNES-FSU demande l’abandon des PIAL.

Le SNES-FSU s’oppose catégoriquement à la proposition du candidat LREM pour les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap et revendique pour ce personnel un statut de catégorie B, des postes à temps plein sur le temps scolaire qui comprendront, dans le cadre de leurs obligations réglementaires de service, un temps d’accompagnement, un temps de concertation avec l’équipe éducative, un temps de préparation et un temps pour la formation continue. La répartition de la quotité horaire tiendra compte de la pénibilité de certaines tâches à accomplir.

NON A LA PROPOSITION DU CANDIDAT LREM

Le mardi 5 avril 2022 à 13h
Toutes et tous devant le Ministère de la Santé et des Solidarités

Angle Avenue Duquesne / avenue de Ségur (75007)
Métro ligne 13 Saint-François-Xavier
Métro ligne 8 Invalides
Bus 92 Saint-François-Xavier

Carte électorale des AESH de France
A diffuser et/ou à adresser à la Présidence de la République (sans affranchissement)