14 septembre 2023

Les Personnels

Primes ponctuelles, salaire toujours bas : petite pension !

Primes ponctuelles, salaire toujours bas : petite pension !

Les demandes de revalorisations salariales des accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap, ne sont pas des doléances fantaisistes mais bien des revendications légitimes pour vivre dignement de son travail.

Le SNES-FSU organise deux actions à destination des accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap pour préparer la journée nationale de mobilisation :

- visioconférence de bilan de rentrée le 19/10/2023 à 18h00
 Stage de réflexion sur ce que nous voulons que soit notre métier le 30/11/2023

Primes ponctuelles, salaire toujours bas : petite pension !

Dans une société salariale comme la nôtre, le salaire devrait être la seule ressource qui donne la possibilité aux salarié.e.s de vivre décemment. Or, l’Éducation nationale s’ingénie avec succès à maintenir ce personnel dans la précarité. En effet, sa politique de revalorisation salariale pour ne porte pas sur l’augmentation des salaires mais sur la distribution de primes qui peuvent disparaître en fonction de l’humeur de l’exécutif et qui bien évidemment ne sont pas comptabilisées dans le calcul de la future pension de retraite.

S’agissant du salaire des accompagnant.e.s, avant de parler de « revalorisation », il serait plus juste de parler de « valorisation » des salaires, c’est pour cela que le SNES-FSU ne cesse d’interpeller l’exécutif pour obtenir une réelle augmentation de salaire pour les accompagnant.e.s.

Le passage obligé par l’aide sociale doit cesser
Avec des temps partiels imposés et le salaire de misère qui va avec, l’inflation est vécue avec d’autant plus d’acuité par les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap. Les budgets fragiles dont elles et ils disposent ne souffrent aucun imprévu. Frais d’obsèques, de justice en cas de séparation ou de divorce, un trop perçu de la CAF qui se rembourse sans prévenir, un trop perçu du rectorat qui fait de même après ou pendant un arrêt maladie, un non-versement de salaire peuvent être des éléments déclencheurs qui produisent des impayés (cantine, électricité, ...) ou/et difficultés à se soigner. Tous ces difficultés additionnées contraignent les accompagnant.e.s à solliciter l’aide sociale du rectorat, leur employeur qui les paie si mal !

Cumulées à la pression du travail imposée par les PIAL , ces conditions financières ne sont pas sans conséquence sur l’état de santé des accompagnant.e.s. Dépressifs, démissions ou licenciement pour inaptitude physique s’enchaînent depuis 2019 et cette période inflationniste n’arrange rien.


Le SNES-FSU s’insurge contre les conditions de vie et de travail imposées aux accompagnant.e.s. Le SNES-FSU ne se résout pas à ce que même avec un temps complet, et de surcroit avec un temps partiel, les accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap ne puissent vivre décemment de leur salaire. La contrainte de l’accompagnant.e à recourir à l’aide sociale doit cesser. Le SNES-FSU exige pour les accompagnant.e.s une augmentation de salaire concrète pour sortir enfin de ce mal-vivre, de cette précarité.

Les primes : le leurre de la revalorisation salariale
Face à sa défaillance volontaire en matière de rémunération, l’administration propose, dans sa grande mansuétude, des primes. Cette politique du levier indemnitaire est une stratégie à court de termes que le SNES-FSU dénonce. En effet, si ces primes améliorent le quotidien immédiat, elles n’auront aucune répercussion sur le calcul de la pension, lequel se fait sur la base de 50% du salaire annuel brut moyen. Au regard de la grille indiciaire des accompagnant.e.s, cette pension sera plus qu’insuffisante. Le passage en force de la réforme des retraites nous obligent d’autant plus à poursuivre de la lutte pour une amélioration de nos conditions de vie d’aujourd’hui et de demain.

Néanmoins, le SNES-FSU invite les accompagnant.e.s à demeurer vigilant.e.s quant aux versements desdites primes :
 Une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pouvant aller jusqu’à 800€ bruts devrait être versée avant la fin de l’année 2023 ;
- Une indemnité de fonction de fonction sera versée à toutes et tous, CDD ou CDI. Son montant sera de 1529€ pour un temps plein, soit 102,41€ nets par mois. Il sera de 63.49€ nets pour un.e agent.e qui assure 24h d’accompagnement hebdomadaire.
- La revalorisation de l’indemnité des accompagnant.e.s référent.e.s sera portée à 660 € bruts par an à compter du 1er septembre 2023.

La perception de ces indemnités ne doit pas occulter les combats à mener, à savoir la création d’un corps de catégorie B avec une grille indiciaire afférente.

Une fois de plus, l’exécutif propose la pérennisation de la misère comme perspective de carrière.

Le SNES-FSU dénonce le levier indemnitaire en guise de revalorisation salariale. Il ne répond pas aux attentes des accompagnant.e.s. Il n’assurera pas une retraite digne à ces agent.e.s. La revalorisation de la grille salariale demeure la revendication principale actuelle des accompagnant.e.s et du SNES-FSU.

RAPPEL
En préparation de la journée nationale de mobilisation (date à définir en intersyndicale) pour réclamer une vraie augmentation salariale, le SNES-FSU vous propose deux journées d’actions :

- Visioconférence de bilan de rentrée le 19/10/2023 à 18h00
 Stage de réflexion sur ce que nous voulons que soit notre métier le 30/11/2023

La formation syndicale est un droit. Chaque année, l’agent.e dispose de 12 jours de congés rémunérés pour exercer ce droit. La demande doit être faite un mois avant le début du stage.