11 octobre 2022

Les Personnels

Rentrée scolaire de plus en plus difficile pour les Services d’informations et d’Orientation

Les conditions de travail et de recrutement des Psychologue de l’Education Nationale ne cessent de se dégrader.
Des postes non pourvus, des congés maladie et maternité non remplacés, des privatisations de nos missions dans les EPLE...

Depuis 2 années consécutives, les conditions de travail et de recrutement des PsyEN ne cessent de s’aggraver,

Alors qu’au niveau national pour 2021-22, le SNES-FSU a recensé 1 000/ 3 500 postes vacants, soit un tiers des effectifs - occupés par des contractuels - les postes au concours ne représentent que 10% de nos besoins réels (105 postes pour le dernier concours). Des postes de DCIO sont également non pourvus, laissant des équipes désemparées gérées des fonctions en plus de leurs missions.

Pour la deuxième année consécutive, des lauréats au concours démissionnent, laissant libres des postes au concours, les conditions de formation et de stages étant pour certains lauréats incompatibles avec leurs vie de famille.

Dans l’Académie de Paris, nous ne sommes pas épargnés. Nous avons observés en 2021-22, un ratio de 59/120 postes vacants, soit seulement l’équivalent temps plein de 50% des effectifs des CIO occupés par des titulaires, avec des difficultés de plus en plus importantes pour recruter des contractuels et remplacer les congés maladie et congés maternité.

Les grilles de rémunérations, peu attractives, amplifient ce phénomène. Les conditions de travail de plus en plus dégradées avec en moyenne 1 500 d’élèves par PsyEN avec des publics de plus en plus fragilisés par la crise économique et la crise liée au Covid 19, ainsi des budgets de fonctionnement qui ne cessent de diminuer, ne favorisent pas les recrutements.

Le Turn-over des personnels qui en résulte renvoie une mauvaise image de notre service et de notre profession, encourage la privation de nos missions avec une arrivée inquiétante de psychologues cliniciens dans les EPLE par le biais d’associations, rendant nos missions et nos modalités d’intervention entrainant une confusion des missions pour nos usagers et les équipes éducatives.

Dans ce contexte morose, de nouvelles inquiétudes concernant notre profession apparaissent comme la volonté d’une création d’un corps des psychologues ou bien encore la dérèglementation du droit du travail et du secret médical avec l’apparition de la suspension sanction disciplinaire masquée, sans indemnité ni salaire pour les personnels qui s’opposent à l’obligation vaccinale.

Ainsi, le SNES-FSU s’est mobilisé le jeudi 29 septembre avec les Psychologues de tous champs pour demander une revalorisation des salaires et du point d’indice supérieur à l’inflation pour défendre le pouvoir d’achat de ses personnels, le retrait de l’organe de tutuelle du corps des Psychologues pour continuer à travailler sans pression d’aucune sorte et à choisir nos modalités d’actions pour le bien-être du public dont nous avons la charge.

Une nouvelle action est prévue vendredi 14 octobre à 10h - Place de la Sorbonne à Paris pour alerter nos usagers.