Pour le mouvement Intra de juin dernier, plusieurs rectorats ont innové, choisissant de « profiler » des postes de CPE et le justifiant de diverses manières.
Si à Montpellier on a ainsi tenté de créer un nouveau métier hybride de CPE-documentaliste, la plupart de ces postes « à profil » n’ont d’autre objet que de répondre à une partie seulement des missions en découpant « à la demande » la circulaire de 2015.
Ainsi la présence d’un internat, de sections de BTS, d’élèves à besoins éducatifs particuliers ou simplement réputés plus absentéistes, sert de prétexte pour la création de « postes spécifiques », alors que les CPE sont précisément recrutés et formés pour répondre à la diversité de ces besoins éducatifs. C’est une tendance qui se confirme et s’accentue dans plusieurs académies.
Ainsi à Bordeaux en deux ans, plus de 10 % des postes de CPE ont ainsi été « profilés », malgré l’opposition unanime des représentants syndicaux. Évidemment pour prétendre à ces postes, il faut non seulement accepter ce cadre de travail redéfini, mais surtout avoir l’heur de plaire au chef d’établissement dont l’avis est essentiel dans le recrutement.
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