17 novembre 2020

Actualités

Lycée Honoré de Balzac : communiqué du SNES-FSU Paris

Le SNES Paris condamne les violences policières dont ont été victimes des lycéens, des personnels, aux abords du lycée Honoré de Balzac, ce matin du mardi 17 novembre. Les lycéens se mobilisaient pour manifester leur opposition à la loi sécurité globale et plus précisément, à l’article 24, qui va à l’encontre du contrôle démocratique des institutions publiques : il empêcherait que soient documentés des usages excessifs de la force par les forces de l’ordre, des violences lors de rassemblements. L’action des forces de l’ordre a été brutale et disproportionnée : des policiers en tenue , avec matraques et boucliers ont rapidement nassé les lycéens. Des personnels se sont interposés entre les élèves et les policiers pour apaiser la situation. Les forces de l’ordre ont rapidement fait usage de leur matraque sur les élèves, ont jeté un collègue à terre, pratiqué une clef d’étranglement sur un autre, insulté des enseignants. Le SNES-FSU Paris dénonce ces violences intolérables et demande une réaction forte de la part du rectorat de l’académie de Paris et du ministre de l’Éducation nationale pour éviter que ne se reproduisent de tels agissements. Le SNES dénonce le recours systématique aux forces de l’ordre dans et aux abords des lycées. Nous rappelons que les lycéens ont des droits, ils doivent être respectés. Ces violences entrent sinistrement en résonance avec la logique confrontationnelle en matière de maintien de l’ordre qui prévaut et la montée en puissance des violences policières. La décision du gouvernement qui entend interdire la diffusion d’images de policiers dans l’exercice de leurs fonctions ne peut que gravement nuire au libertés publiques. Une police républicaine ne doit rien avoir à cacher, et le droit à l’information doit être respecté. Une société dominée par le répressif et l’arbitraire mène à l’impasse, c’est au contraire l’exigence démocratique, corollaire d’apaisement, qui doit prévaloir.