Motion de rentrée 2024 - Cité scolaire Voltaire

Une situation encore moins acceptable aujourd’hui qu’hier !
Toujours plus déterminé.e.s !

Les personnels de la cité scolaire Voltaire réunis, avec leurs sections syndicales, ce vendredi 30 août en assemblée générale font le constat et les propositions suivantes :

Cette rentrée s’effectue dans une situation ubuesque. Balayant d’un revers de main les résultats des élections législatives, Macron refuse de nommer un gouvernement du NFP, arrivé pourtant en tête de ces élections qu’il a lui-même convoquées. Nous n’avons donc toujours pas de gouvernement, c’est l’entière responsabilité du chef de l’Etat.

Face à ce déni démocratique, face à l’instabilité politique, le risque est grand que Macron nomme un gouvernement qui serait sous pression permanente du RN et qui porterait des mesures antisociales, autoritaires et toujours plus racistes. Alors que les fascistes du RN n’ont fait que se renforcer depuis l’arrivée au pouvoir de Macron, un telle politique serait un tremplin pour leur accession au pouvoir.

Dans l’Éducation, la ministre de l’Éducation Nationale « démissionnaire » annonce l’application de l’ensemble des mesures décidées par un gouvernement qui n’a plus aucune légitimité.

La pénurie de personnels persiste suite à la suppression continue des postes - il manque 1500 postes enseignants dans le secondaire.

Les salaires restent parmi les plus bas de l’OCDE tandis que les classes sont les plus chargées. On apprend, par ailleurs, qu’une rallonge de 1,2 milliards a été donnée au privé depuis 2017 ! Et il faudrait poursuivre les « réformes » engagées : la réforme des lycées professionnels, le « Choc des savoirs », la passation des évaluations standardisées et le Pacte enseignant, avec un budget prévisionnel amputé de 700 millions, en appliquant une circulaire de rentrée datant du 27 juin … comme si de rien n’était ?.

Ces réformes comme les précédentes réformes du lycée et du bac détériorent considérablement nos conditions de travail et les conditions d’apprentissage de nos élèves. Elles ont été largement contestées et combattues tout au long de l’année par les personnels avec leurs organisations syndicales et les associations disciplinaires, par les organisations des parents d’élèves et de la jeunesse.

Nous n’en voulons toujours pas. Elles sont encore moins acceptables aujourd’hui qu’hier !

A Voltaire, l‘augmentation du nombre de classes nécessite l’affectation d’AED et d’agents en nombre suffisant. Les moyens en AESH doivent couvrir les notifications. Les effectifs par classe ne cessent d’augmenter, jusqu’à 29 élèves dans des classes de collèges, tandis qu’en seconde les effectifs dépassent largement les 30 élèves. Le Rectorat s’était pourtant engagé depuis des années à ne pas dépasser ce seuil suite à nos mobilisations.Le Recteur, lors de sa venue ce matin même, se félicite d’un grand nombre de langues enseignées dans l’académie. Cette offre est un leurre. On ne cesse de considérer les heures allouées aux langues comme une variable d’ajustement, obligeant les enseignants à subir des modifications incessantes de leurs états de service. L’enseignement des langues est dispensé par des enseignants en complément de service ou TZR ou en EIE (dispositif qui n’existe que dans l’académie de Paris) avec une dégradation considérable de leurs conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves. Ces dégradations ne peuvent continuer.

Face à l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, nous devons plus que jamais compter sur nos propres forces et nos mobilisations au côté de l’ensemble des salariés pour imposer nos revendications sociales et combattre le danger fasciste et les politiques racistes qui les alimentent.

Des résistances se dessinent déjà . Des organisations syndicales et lycéennes ont initié un appel à manifester dès le 7 septembre contre le déni démocratique de Macron ; les syndicats du primaire appellent à une grève nationale le 10 septembre contre les conditions de la rentrée, l’appel est repris par les syndicats du secondaire du 93. Un appel à la grève interprofessionnelle est annoncé pour le 1^er octobre en particulier pour l’abrogation de la réforme des retraites et pour les salaires.

Nous appelons l’ensemble des personnels à se mobiliser dans les jours qui viennent pour faire valoir l’ensemble de nos revendications

– L’abandon de la réforme du ”Choc des savoirs“, de celle du lycée et de Parcoursup et du lycée professionnel
– Un véritable choc des effectifs : pas plus de 20 élèves par classe de la maternelle au lycée.
– L’annulation des suppressions de postes et des fermetures de classes.
– Un plan de recrutement massif dans l’Éducation nationale et une une vraie revalorisation salariale qui nécessite une augmentation du point d’indice de 20%.
– L’affectation d’AED , d’AESH et d’Agents conforme aux besoins de l’établissement.
– L’abandon du SNU.
– La scolarisation des mineur.es étranger.es isolé.es.
– Que l’argent public finance l’école publique, pas l’école privé
– L’abrogation de la réforme des retraites et le retour à la retraite à 60 ans

Votée à l’unanimité des 72 collègues présent·e·s

Dans l’action

Nous appelons l’ensemble des collègues :

à venir soutenir la délégation - nous avons demandé une audience- qui se rendra mercredi 4 septembre à 14h devant le Rectorat pour dénoncer la hausse des effectifs dans les classes.
à manifester samedi 7 septembre contre le déni démocratique à l’appel des organisations syndicales lycéennes et étudiantes.
à se mettre en grève et à manifester le 10 septembre pour un changement de politique éducative et la satisfaction de nos revendications.
Votée par une majorité des collègues présent·e·s

Les personnels de la cité scolaire Voltaire, réunis en assemblée générale de rentrée le 30 août, avec les sections syndicale Snes-FSU, SN-FO-LC, Sud-Education, CGT-Educ’Action

Mercredi 4 septembre - devant le Rectorat
12 bd d’Indochine, Paris 19^e - Tram “Butte du Chapeau rouge”
Soyons nombreux à venir soutenir la délégation