8 juin 2022

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Option mathématiques en 1re à Paris : aucune enveloppe supplémentaire

Devant les critiques quasi-unanimes concernant la disparition des mathématiques du tronc commun, le Président en campagne a annoncé leur retour... mais une fois élu, quid de cette promesse ?

Moins de filles qui font des mathématiques en cycle terminal qu’avant la réforme, des inégalités sociales accrues également dans le choix de cette spécialité, des problèmes d’orientation pour les élèves qui ont fait le choix d’arrêter cet enseignement de façon précoce, des inquiétudes de plus en plus fortes sur le niveau général en mathématiques... Ces défauts de la réforme, que nous avions largement dénoncés, ont enfin été entendus par le président, qui désavoue, bien tardivement, les choix des concepteurs de cette réforme. Mais cette promesse de campagne a mis du temps à se concrétiser et c’est finalement un scénario à minima qui est retenu pour la rentrée prochaine : les mathématiques pourront être suivies en option en première par les élèves qui ne prennent pas la spécialité mathématiques. On est loin de la promesse initiale ! Surtout que rien n’a pu être anticipé dans les établissements, le travail de présentation et de dialogue avec les familles est déjà passé dans la plupart des lycées. Le ministère ne donnera pas d’enveloppe supplémentaire à l’académie pour financer cette nouvelle option. La direction de l’académie va donc utiliser la réserve pour ce faire. Ce qui se fait évidemment au détriment de ce que celle-ci devait financer : des groupes de spécialité supplémentaires, des petits groupes, des options...en fonction des demandes des établissements, notamment de ceux reçus en audience quand les baisses de DHG ne permettaient plus de fonctionner correctement. L’académie se dit sereine pour la rentrée malgré la pénurie de professeurs de mathématiques, renforcée cette année par un concours qui fait encore moins le plein que d’habitude : bien qu’elle ignore si tous les berceaux prévus pour les stagiaires pourront être pourvus, elle compte sur un équilibre entrées/sorties au mouvement inter et sur les heures supplémentaires.
Le SNES-FSU continue de dénoncer cette réforme du baccalauréat inégalitaire et réclame une autre ambition pour les lycées.