Le SNES-FSU avait proposé des aménagements de programmes pour cette rentrée 2021, notamment pour pallier les effets scolaires de la pandémie. La réponse du ministère n’est pas à la hauteur des enjeux et continuera à mettre les professeurs et les élèves sous pression : seul le périmètre des sujets possibles pour l’épreuve de spécialité de mars a été réduit !

Le SNES-FSU avait proposé des aménagements de programmes pour cette rentrée 2021, notamment pour pallier les effets scolaires de la pandémie. La réponse du ministère n’est pas à la hauteur des enjeux et continuera à mettre les professeurs et les élèves sous pression : seul le périmètre des sujets possibles pour l’épreuve de spécialité de mars a été réduit ! Il aurait été nécessaire d’aménager les programmes de Première et de Seconde et certains programmes du collège.
Service minimum

Le ministère a donc fait le choix d’aménagements minimum pour les épreuves de spécialités sans toucher les arrêtés de programmes. Ces aménagements sont parus au BO n°30 du 29 juillet 2021

L’intégralité des programmes reste donc à traiter dans tous les niveaux de classe, puisque les arrêtés de programmes n’ont pas été modifiés. Et les parties de programmes non exigibles pour l’épreuve de mars doivent avoir été traitées pour le Grand oral de juin, le jury pouvant poser des questions sur l’ensemble des programmes.

Les inégalités entre les établissements et entre les élèves risquent de continuer à se creuser, puisqu’il y aura toujours des établissements où l’on terminera les programmes et ceux où cela ne sera pas possible.

Se pose en outre la question du second groupe d’épreuves : les candidats pourront-ils être interrogés sur l’ensemble du programme ou uniquement sur les sujets circonscrits pour l’épreuve de spécialité de mars ?Les propositions du SNES-FSU

Le SNES-FSU avait fait des propositions d’allègement et d’aménagements au collège et au lycée et obtenu que des groupes de travail soient mis en place avec l’Inspection générale en avril dernier, groupes de travail finalement annulés par le ministère à la dernière minute.

Les aménagements ont donc été construits à huis clos, sans possibilité d’échanges. S’ils reprennent des propositions du SNES-FSU, ils sont globalement très insuffisants, et ne concernent pas toutes les disciplines, ni le tronc commun.
Des programmes à revoir d’urgence

Par exemple, aucun aménagement pour la spécialité HGGSP alors que le programme est très lourd. Aucun aménagement non plus des programmes de Lettres en Seconde et Première alors qu’il y a urgence ! Au-delà, en voie technologique, les programmes de certains enseignements technologiques nécessiteraient une refonte. Le SNES-FSU continue à intervenir auprès du ministère en ce sens. Il est aussi nécessaire d’aménager certains programmes du collège.
Des moyens et une remise à plat nécessaires

Au-delà des demandes concernant les aménagements de programmes, et les propositions faites dans le cadre réglementaire actuel, le SNES-FSU revendique des moyens complémentaires stabilisés sur l’année 2021-2022 pour faciliter le travail en groupes en effectifs réduits. Il demande la remise à plat du DNB, des réformes inégalitaires du bac, du lycée et de Parcoursup, ce qui suppose une autre organisation des enseignements au lycée et le retour à des épreuves nationales, terminales et anonymes.