Le SNES-FSU avait prédit le risque fort que faisait peser la réforme de Jean-Michel Blanquer sur les options au lycée. Les options « rapportent » dorénavant moins aux élèves en vue de l’obtention du baccalauréat, ce qui peut les décourager de les suivre. Mais surtout, leur financement est à prendre sur la marge. Elles entrent ainsi en concurrence avec l’accompagnement personnalisé, les groupes supplémentaires de spécialité, les groupes à effectifs réduits de certaines spécialités ou en langues, les nouvelles options mathématiques complémentaires, mathématiques expertes, droits et grands enjeux du monde contemporain. Paris bénéficie d’une marge académique en plus de la marge nationale. Mais cette marge académique n’est pas gravée dans le marbre : en diminution déjà cette année par rapport à l’an passé, elle devrait encore être réduite en 2022, notamment dans les établissements qui voient dans leur DHG une ligne « amortissement ». Dans de nombreux établissements, on voit donc disparaître LV3, langues anciennes, options artistiques, langues rares... Des établissements se mobilisent, des collectifs se créent pour dénoncer cet appauvrissement de l’offre dans les lycées parisiens. Car doit-on se résoudre à la fin d’un enseignement riche et diversifié pour une vision uniquement utilitariste du lycée, recroquevillée sur les deux spécialités de terminale ? Le SNES-FSU Paris est intervenu auprès de la DASEN pour dénoncer cette conséquence de la réforme, qui est bien une réforme budgétaire visant à faire des économies sur le second degré.