Les collègues et élèves du lycée Rabelais ont du quitter précipitamment l’an dernier leurs locaux à cause d’une menace d’effondrement des façades, problème largement souligné par les élus au CA mais ignoré par la région. Ils ont été relogés par la collectivité territoriale dans plusieurs établissements parisiens et même en dehors de Paris pour une formation post-bac. Alors que la région avait annoncé aux collègues de Rabelais qu’à la rentrée prochaine le pré-bac et une partie du post-bac seraient à nouveau sur le site originel dans des préfabriqués, ils viennent d’apprendre que finalement rien ne sera prêt, que les classes quitteront l’école Championnet où ils ont été accueillis en cours d’année suite aux difficultés sur le site du lycée Bergson, pour celui du lycée Villon, pour déménager à nouveau en cours d’année. Pour nombre de collègues et d’élèves, le temps de trajet va s’alourdir de façon conséquente car le lycée Villon est situé à l’opposé des locaux du 18e, dans le 14e.Le lycée Villon quant à lui continue à servir de solution d’urgence à la région pour l’accueil temporaire d’établissements, ce qui retarde encore une véritable réflexion autour de son avenir et de sa propre rénovation.Le rectorat comme la région doivent entendre la colère et la lassitude des collègues des deux établissements et répondre à leurs demandes en terme de moyens humains et matériels, de localisation, pour qu’ils puissent travailler le plus sereinement et le plus efficacement possible avec les publics de lycéens parmi les plus fragiles de l’académie. Le SNES-FSU Paris les a portées auprès de la direction de l’académie et continuera à le faire, comme il continuera à dénoncer le manque d’anticipation et de concertation de la région Ile-de-France et son soutien financier à l’enseignement privé alors que des établissements publics connaissent de telles difficultés. Dans l’immédiat, il est urgent qu’une autre solution temporaire soit trouvée pour les élèves et les collègues du seul lycée du 18e arrondissement. La région doit revenir sur cette délocalisation inacceptable.